En 2010 le taux de suicide des éleveurs bovin était chiffré à 51% par santé publique France.

Les agriculteurs ne vivent plus du lait qu’ils vendent mais des primes qu’ils obtiennent grâce aux marqueurs de bonne qualité fixés par les différents groupes laitiers. Ce sont également eux qui décident du prix d’achat et de la quantité

à fournir. Et si les évolutions techniques rendent certaines tâches moins pénibles, elles sont aussi une cause de la précarisation de la profession. Car les productions s’agrandissent, afin d’être plus performantes, ce qui entraine une hausse des frais d’entretien.

La ferme du Montaillard, sur la commune de Trelins dans la Loire, est l’une des deux exploitations laitières qui perdurent sur les treize qu’il y avait 30 ans aupara- vant. Ils s’occupent quotidiennement de leurs 54 vaches et leurs 90 hectares de ter- rain, pour produire plus de 1200 litres de lait par jour. C’est le quintuple de ce qu’ils produisaient il y trois décennies.

Jean-Paul, 64 ans, devrait être à la retraite mais il continue par passion et pour sou- tenir son frère. Robert a 54 ans, il continuera son métier tant qu’il pourra mais il s’in- quiète pour la relève de la prochaine génération. C’est un métier trop exigeant pourl’imposer, et trop peu rémunérateur pour être attractif.

L’agriculture est en pleine transformation, et l’humain y est de moins en moins considéré.

Chronique d’une journée de ce métier en pleine mutation au travers du quotidien de ceux qui y consacrent leur vie.


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